Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journal de bord d'une confinée ferme

11 mai 2020

J+55

Libérééeee, délivrééeee, j'me confinerai plus jamaaaiissss...

Libéréeee, délivrééeee, j'vais plus télétravailleeerrrr....

Hein? Quoi? Le télétravail va continuer? Ben, quel est l'intérêt de se déconfiner?

Pour fêter le déconfinement, les lutins et moi avons télétravaillé, et Chéri a chômé en bricolant. Quel changement!

Tant d'émotions nous a tous épuisés. On a du noyer notre fatigue dans l'alcool. Ça marche pas.

Publicité
Publicité
10 mai 2020

J+54

Déconfinement, nous voici!

Médor*, prévoyant, a souhaité un entraînement progressif au déconfinement afin de ne pas se trouver fort dépourvu quand le déconfinement sera venu...

Il procéde en deux étapes.

D'abord un auto-confinement à l'extérieur. Il refuse de rentrer avec nous, s'assoit devant la baie vitrée, l'oeil dans le vague et le nez en l'air. Genre mélancolique ou penseur philosophe. Suffisamment longtemps pour se faire oublier.

Puis il passe en auto-déconfinement total et part à l'aventure.

Et chez nous ça donne "T'as vu le chien?" "Euh, il était pas avec toi?" "Meeeeerde!". Et nous voilà partis pour une chasse au chien, en pyjama, tongues et avec des lampes de poche. Pas d'autorisation de sortie en poche, mais la seule police qu'on craint, c'est celle du style (et là, on prendrait lourd!).

Médor a fini répondre aux doux sifflements de son maître et est rentré en trottinant, heureux, détendu, et trempé jusqu'aux oreilles. C'est sûr, il est prêt pour le déconfinement.

*Prénom d'emprunt

9 mai 2020

J+53

La chienne des voisins est en chaleur.

Les deux neurons de Médor* ont chauffé, provoqué un court circuit et rendu l'âme. Il ne mange plus (sauf les petits bouts de viande ou de gras quémandés lorsque je prépare les repas, mais les croquettes, c'est niet). Il couine. Et surtout, surmotivé, il va se promener tout seul, et sans nous prévenir.

Par où s'échappe-t-il? Mystère! Chéri avait pourtant re-clôturé dernièrement pour bloquer toute tentative d'évasion. Et ce matin, Chéri qui était en train d'aider le voisin à bricoler (confinement vs solidarité, on a choisi), a eu l'immense surprise de voir débouler Médor boueux et heureux. On a entendu crier d'ici. Et vu le chien rentrer, penaud.

Depuis, il ne peut aller dehors que sous haute surveillance. On le laisse vadrouiller, pour qu'il tente de s'échapper à nouveau et qu'on repère comment il s'y prend, mais soit il en a assez pour aujourd'hui, soit un sixième sens lui dit que nous sommes bizarres en ce moment et qu'il ferait mieux de renoncer, temporairement, à ses projets de randonnée coquine.

*Prénom d'emprunt

3 mai 2020

J+47

Il était temps, il est peut-être même trop tard d'ailleurs, les tomates bénéficient désormais d'une garde rapprochée qui leur permet de rester à l'abri de la pluie.

Côté esthétique, leur abri ne sera jamais en photo dans le magazine Rustica, c'est clair. Mais la plaque de plastique opaque, posée sur de larges piquets en bois, a le mérite de garder la pluie à distance. Et, s'il revient un jour, de décupler la chaleur des rayons de soleil. Malheureusement, la plaque de plastique n'était pas assez longue pour protéger tous les plants (ben oui, quand on vise l'autarcie alimentaire, il en faut des plants!). Il a donc fallu en sacrifier un. Ce sera le seul plant acheté (oui, j'ai craqué, un plant hybride, mais bio - on ne se refait pas), parce que j'y suis psychologiquement moins attaché, et parce que c'est, et de loin, le plus développé.

Côté zéro dépenses, on est bons, c'est de la récup'. Côté zéro déchets, le plastique n'est pas ma matière préférée. Mais la combinaison plants maison + zéro plastique + zéro phyto étant loin d'avoir fait ses preuves, un léger compromis se profile.

Mais les petits points noirs sur les feuilles me font craindre le pire. Je m'en vais sécher tout cela au sèche-cheveux pour tenter de limiter la casse. Et faire la danse du soleil, ça changera. Et acheter quelques pots de sauce tomate, okazou.

Je vais relire mon bouquin sur l'ortie et les pissenlits. Ça au moins, je sais faire pousser...

30 avril 2020

J+44

Grosse frayeur cette nuit. Un bruit me réveille en sursaut, il vient de la porte cuisine/garage. Les souvenirs traumatisants remontent aussitôt : il y a un peu plus de 8 ans, une tentative de cambriolage avait échoué de justesse après qu'un bruit identique m'ait réveillée, que j'aie réveillé Chéri, et qu'il soit allé en hurlant faire fuir les malfrats. Mon héros. On avait mis du temps à redormir correctement. Cette fois, pas question de réveiller Chéri, je prends mon courage à deux mains et m'approche de la porte... Et j'ouvre à Félix*, qui a passé la nuit enfermé dans le garage, et qui gratte pour qu'on vienne de libérer. Pffiiooouuuu. Chute d'adrénaline, retour sous la couette.

Lutin n°1 ayant envie d'un gâteau mais ayant la flemme d'en faire un part lui-même, a décidé de sous-traiter la tâche à un esclave. Il a cherché ledit esclave, et en a conclu que j'étais la plus à même de remplir cette fonction. Me voilà donc partie pour faire un gâteau marbré à la cannelle. Sauf que, le lutin avait un autre avis : un gâteau sans chocolat n'est pas digne de lui. Oui, mais c'est moi qui vais le f... Bon, d'accord, va pour un gâteau au chocolat. Et stop à la violence psychologique (les traces ne sont pas visibles, mais je sens bien au fond de moi que le traumatisme sera énorme et persistant).

Lutin n°2 et moi ayant, contre toute attente, survécu au derniers cours de maths, nous avons d'un commun accord décidé de retenter l'expérience. Mais cette fois, les armes sont interdites, et le lutin devra passer sous un portique de détection avant d'entrer dans la salle blindée réservée aux maths. J'ai également prévu, pour moi, un gilet pare-balles, des chaussures de sécurité, et un discret casque de StarWars.

*Prénom d'emprunt

Publicité
Publicité
30 avril 2020

J+43

Mercredi. Je ne suis pas en chômage, car aujourd'hui, ce n'est pas un jour de travail, c'est le jour des lutins.

Et il commence par un instant mignonnitude. Un des petits plaisirs du matin, c'est de se lever, d'ouvrir grand les fenêtres et les volets, et de se recoucher au chaud sous la couette. Et c'est encore mieux quand il ne fait pas beau. Et aujourd'hui, il pleut. En plus, dans mon lit au chaud sous la couette, j'ai une vue directe sur un des nichoirs installés par Chéri, et j'ai donc pu admirer le ballet des mésanges faisant des allers-retours vers leur home sweet home. Mignonnitude...

Les lutins n'ayant visiblement aucune envie de s'occuper de moi aujourd'hui, je me lance dans l'archéologie, et dans le tri des papiers. La lampe frontale ne sera pas de trop : visiblement, je n'ai pas classé depuis 2015. Empilé, oui. Classé, non.

C'est l'occasion de jeter les factures et garanties qui se rapportent à des trucs que nous n'avons plus : la ds revendue il y a 4 ans, les lecteurs de DVD bazardés il y a 3 ans. La facture du lit achetée en 1998, je la garde, on a encore le lit (c'était de la haute qualité, nous n'avions pas lésiné à l'époque, nous nous étions permis d'aller chez But, ouais, carrément!).

Je me sens plus légère.

Chéri, absent toute la journée, est rentré en demandant "Qu'est-ce que tu as fait de beau aujourd"hui?". Quoi, ça se voit pas? Ah ben non, ça ne se voit pas. Ppffff...

M'en vais nourrir Sonic, tiens.

28 avril 2020

J+42

Deuxième jour de chômage.

Mon objectif est de nettoyer un grand coin "hommage à la biodiversité" qui reste dans notre parc paysager (hum). Mouais. Un (tout) petit coin suffira. Surtout s'il faut faire cela entre deux averses. À moi les ronces et les racines, youpi.

Je commence par déplacer quelques parpaings qui vivent ici depuis l'époque de Ramsès II, en vérifiant prudemment qu'aucun reptile n'y a élu domicile. Puis je déplace des plaques en métal (datées de la même époque et gravées de hiéroglyphes). L'une des plaques, rebelle, se débat pour s'échapper de mes mains, et se jette sur mon pied. Aaaïïïeeee.

Rien de cassé, mais un hématome se prépare. J'ai mal quand je plie les orteils, donc quand je m'accroupis. Dommage, pour désherber, c'est pratique comme position...

Je me débats avec les racines et les ronces pendant près de deux heures. Puis, je jette l'éponge. Je n'ai pas fini en deux heures ce que Chéri aurait fait en trente minutes. Il est un chouilla plus musclé que moi. Ma tendinite au poignet se réveille, mon dos commence à se faire sentir. Donc, changement de stratégie "Chéri, toi qui est grand, beau, et surtout si fort, accepterais-tu de donner un petit coup de main à la pauvre petite chose fragile que je suis?". Yeux de biche. Yeesss. Voilà un travail rondement mené.

27 avril 2020

J+41

Depuis ce matin, je suis officiellement passée de télétravailleuse à chômeuse technique.

Pile poil en même temps que le changement de météo : fini le soleil qui nous éblouit depuis ... ppfff... au moins, et bonjour la flotte. Super synchronisation.

Demain, il est prévu de trouver un truc pour protéger les tomates de la pluie. Sinon, comme tous les ans, le mildiou en profitera davantage que nous. On va privilégier le pratique à l'esthétique.

Quitte à déprimer, on a repris les cours de maths avec lutin n°2. Il y a du sang partout dans le salon, avec des touffes de cheveux, des ongles arrachés, et des compas plantés dans les murs.

Pour terminer sur une note positive, je m'en vais déposer quelques croquettes de chat pour Sonic et son p'ti frère. Suffisamment pour leur donner envie de rester vivre dans les parages, mais pas suffisamment pour les rassasier, histoire qu'ils continuent à pratiquer la chasse aux gastéropodes_mangeurs_de_courgettes.

26 avril 2020

J+40

Sonic (notre récent ami hérisson) a un petit frère!

Médor* l'a trouvé hier, errant sur la terrasse.

Sonic a très certainement organisé un bizutage et envoyé son petit frère chasser le dahu chez nous. Le frérot n'a pas trouvé de dahu, mais il a trouvé Médor. Il avait l'air déçu.

Quand à Félix*, je ne sais pas s'il est affamé, en manque d'exercice ou joueur, mais il a réussi à toucher en plein vol un pigeon qui a eu la mauvaise idée de voler trop bas (1m20 quand même, à vue de nez). Chéri a pu admirer la détente, le saut périlleux et l'atterrissage sur 4 pattes de notre félin, il était épaté. Et dire qu'en saut en hauteur, moi, je n'ai jamais pu dépasser 1m. Même au top de ma forme. Oui, je sais, c'est vraiment nul.

*Prénom d'emprunt

25 avril 2020

J+39

Sonic, notre nouvel ami à piquants, semble avoir pris goût à nous rendre visite : on l'a vu quatre fois cette semaine.

Enfin, vu, façon de parler. On a entendu plutôt. Non pas les stridulations du hérisson, mais les aboiements hystériques de Médor*. Une fois que Médor a localisé la bête, roulée en boule, il se lance dans des vocalises continues, tout en donnant quelques coups de pattes qui font à peine rouler Sonic. Des coups de pattes légers, le chien a bien compris que vu la taille des potentielles échardes, il a plutôt intérêt à faire preuve de retenue.

Quand à Sonic, pour venir aussi souvent malgré la présence de Médor, il est soit totalement masochiste, soit mélomane (avec des goûts bizarres), soit conscient de faire tourner le poilu en bourrique sans rien risquer et il y prend goût.

Ça se dresse un hérisson? Et un chien?

*Prénom d'emprunt

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Journal de bord d'une confinée ferme
Publicité
Archives
Publicité