J+3

Aujourd'hui, l'objectif de la journée est de tester la résistance de ma motivation.

Les lutins ont pris leur petit-déjeûner tardif devant la télé. Dans le salon. Dans mon nouveau bureau, en somme. Zen attitude dans ma bulle.

Ce matin, Chéri a décidé de passer le kärcher sur les terrasses. Belle initiative, que je salue à sa juste valeur. Outre le délicat chant du kärcher en fond sonore, cela implique soit de fermer les volets le temps de l'opération, soit de prévoir un bon nettoyage de vitres rapidement. Va pour la première hypothèse (j'aime pas faire les vitres), et l'ambiance cinéma. Tiens, c'est vrai, la terrasse était bicolore... Souvenirs...

Après le déjeûner, je retourne à mon poste, pendant la pause-télé de Chéri. Ce sera pétanque (oui, il y a des gens qui aiment regarder la pétanque à la télé). "Mais non, fallait tirer!". "N'importe quoi, fallait pointer!". Mais l'avantage des pauses-télé à cette heure de forte digestion, c'est qu'il suffit de patienter quelques minutes, et dès qu'un doux ronflement se fait entendre, on peut couper le son, voire éteindre la télé. Ah, le silence...

En milieu d'après-midi, selon le stricte principe du confinement (rubrique "Assistance aux personnes vulnérables" cochée sur l'attestation), notre charmant voisin vient tondre notre pelouse prairie avec du matériel de compèt (notre tondeuse avait déclaré forfait devant l'ampleur du travail à faire). Eh bien, à The Voice © version "Matériel de jardin", je me serais retournée sur le chant de la tondeuse : un peu plus grave, certes, mais aussi nettement plus puissant que celui du kärcher.

C'est quand la tondeuse est repartie vers d'autres horizons, que le silence est revenu, que la concentration est remontée en flèche, que le lutin n°2 est arrivé la bouche en cœur "Maman, tu peux corriger mon rapport de stage?". Mais oui, bien sûr.

Bilan de la journée : pas de fracture de la motivation, à peine une petite fêlure. Fière de moi.