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Journal de bord d'une confinée ferme
18 mars 2020

J+1

La concentration est un peu meilleure, si ça se trouve, on s’habitude. Mais j’ai quand même fini hier avec un mal de dos. Quand ai-je dit pour la dernière fois à ma chaise de bureau que je l’aimais ?

L’ophtalmo a appelé pour décaler le rdv en Juin, et pour mon traitement chronique, ben on verra si la pharmacie est compréhensive. Heureusement, j’ai deux yeux, et donc un de secours.

Et ce midi, la tuile. Chéri est confiné également. Et pas de télé-travail possible, donc chômage technique.

Là, la discrétion légendaire de Chéri est entrée en action. Déjà incapable de parler à voix basse quand nécessaire (genre les lutins – ou moi – dorment), il est passé au cran suivant : arpenter la maison en long et en large en se parlant à lui-même à voix haute pour décrire ce qu’il fait. Ça donne « tiens, je prendrais bien une tisane », « où est le miel », « Doudou (le chien), tu irais bien faire une ballade, hein mon doudou ? »… Mes nerfs se pelotonnent, font des nœuds (marins, indétachables) et se rapprochent dangereusement du centre des décisions de mon cerveau, ça risque de péter.

Heureusement, avec les autres voisins confinés, une réunion de crise est prévue (qui est là/pas là, dispo/pas dispo, a du bricolage/peut bricoler). Le principe du confinement est mis à mal, mais le Président a dit qu’il fallait être solidaires, la moitié du contrat sera donc respectée.

Petite prière pour que le beau temps se maintienne le temps du confinement. Comme ça Chéri pourra s’occuper du dehors (haies, pelouse, arbres, etc.) pendant que je tenterai tant bien que mal de surmonter mon aversion grandissante pour le télé-travail.

Et ce soir, pour fêter cette première journée « réussie », nous avons organisé une chasse au poney dans la rue. Le principe est simple : il vous faut un poney en liberté et une rue. Ensuite, on essaie, avec les voisins d’attraper le poney (fait), de l’enfermer dans un champ (=confinement sans télé-travail, il a de la chance), et de trouver son propriétaire (en cours).

Vivement demain. Pas de télé-travail, c’est mercredi. Je vais me coucher tôt pour reprendre des forces et aller affronter des hordes d’humains paniqués dans les supermarchés.

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